Notions essentielles à la valorisation de startups et à la levée de fonds

Avant de se lancer dans un processus de valorisation et de levée de fonds pour votre startup il est important de rappeler quelques notions fondamentales pour comprendre les éléments de langage pour la valorisation de votre startup et la levée de fonds de votre startup.

Tout d’abord il est important de rappeler que Rome ne s’est pas faite en 1 jour et bien soyez rassuré votre levée de fonds non plus 😉

Durée d’investissement pour une startup = moyen terme = 5 ans

Valeur Actuelle Nette  ou VTRI

La valeur actuelle nette est une mesure de rentabilité d’un investissement. Celle-ci est calculée comme la somme des flux de trésorerie engendrés par cette opération, chacun étant actualisé de façon à réduire son importance dans cette somme à mesure de son éloignement dans le temps.

Taux de rentabilité interne d’un investissement (TRI)

Le taux de rentabilité interne (TRI) est un taux d’actualisation qui annule la valeur actuelle nette d’une série de flux financiers (en général relatifs à un projet avec un investissement initial suivi de flux de trésorerie positifs).

Stratégie de Sortie

En affaires, une stratégie de sortie est une pratique selon laquelle un entrepreneur souhaite ou doit vendre la propriété de son entreprise à des investisseurs ou à une autre entreprise. La stratégie de sortie nous amène à nous intéresser à la valeur d’une entreprise et comment elle peut améliorer son goodwill.

Prix de sortie

Pre Money

Une valorisation de préfinancement ou valorisation premoney, est un concept de la finance largement utilisé dans les industries du capital investissement et capital-risque, qui se réfère à la valorisation financière d’une entreprise ou d’un actif avant l’investissement, ou l’augmentation de capital.

Post Money

L’évaluation post-monétaire est un moyen d’exprimer la valeur d’une entreprise après qu’un investissement a été réalisé. Cette valeur est égale à la somme de l’évaluation pré-monétaire et du montant des nouveaux capitaux propres.

Capital Investissement (Private Equity)

Le capital-investissement1 est une forme très ancienne d’investissement par laquelle un investisseur consacre une partie de ses capitaux propres ou sous gestion au développement ou rachat d’une société (ou d’une division) ayant des besoins de croissance, de transmission ou de redressement. En contrepartie de son risque d’investissement et de l’immobilisation de son capital sur une longue période (coût d’opportunité), il attend un rendement sur le capital investi, généralement supérieur à celui du marché des actions cotées, compte tenu de la non-liquidité de son investissement pendant parfois plusieurs années. Il ne se contente pas d’investir, mais accompagne généralement la société en portefeuille par des conseils pratiques (stratégiques, financiers, juridiques, etc.) lui permettant d’accélérer son développement et d’optimiser sa gestion.

Le capital-investissement se traduit par une injection de fonds dans une société et par l’entrée du fonds d’investissement au capital de sociétés qui ont besoin de capitaux propres. Dans certains cas, il n’y a pas d’injection de capital, mais rachat des actions détenues par les actionnaires historiques. Il arrive aussi que l’investissement soit effectué sous la forme d’obligations convertibles et de produits dérivés (options, bons de souscription d’actions nouvelles notamment).

Table de capitalisation 

Une table de capitalisation est un tableau fournissant une analyse des pourcentages de propriété, de dilution des capitaux propres et de la valeur des capitaux propres d’une entreprise à chaque cycle d’investissement par les fondateurs, les investisseurs et d’autres propriétaires.

Cash flow libre

Le free cash flow (FCF), littéralement « cash flow libre » désigne donc le flux de trésorerie disponible. Il est calculé en soustrayant les dépenses en capital du cash flow d’exploitation.

Business plan

Le plan d’affaires ou plan de développement formalise par écrit les projections d’évolution d’une entreprise. Il découle du modèle d’entreprise. Un plan d’affaires est un document officiel contenant les objectifs d’affaires, les méthodes, la façon et les délais dont ces objectifs peuvent et doivent être atteints.

Compte prévisionnel d’exploitation (Crédibilité des taux de croissance et rentabilité)

Le compte d’exploitation prévisionnel a pour objectif de s’assurer que le chiffre d’affaires prévisionnel sera suffisant pour couvrir l’ensemble des dépenses prévisionnelles. C’est grâce à lui que la rentabilité de l’entreprise peut être estimée.

Plan de trésorerie

Un plan de trésorerie est un tableau prévisionnel pour un ou plusieurs exercices futurs bâtis de la même façon. Il ne doit pas être confondu avec les tableaux de financement

Bilan

Le bilan comptable est un tableau présenté dans les comptes annuels de l’entreprise. Il montre son patrimoine à un instant donné,

Valeurs immatérielles

En effet, selon leur secteur d’activité, 60 à 90% de la valeur des entreprises reposent désormais sur des atouts difficilement visibles dans son bilan comptable. Par exemple, pour les sociétés du numérique, l’immatériel représenterait 80% de leur valeur. La stratégie de développement des entreprises doit donc désormais intégrer ces nouvelles dimensions qui jusque là, se cantonnaient à la sphère de l’intuition stratégique des entrepreneurs !

Récemment, la Direction Générale des Entreprises (DGE) a présenté le site internet cap-immatériel.fr dont le but est de permettre aux entreprises de mieux identifier, développer et valoriser leurs ressources immatérielles. L’immatériel est un atout qui, bien géré, augmente la capacité de différenciation et dynamise le potentiel de développement. Avec ce site, il est possible d’identifier puis d’apprécier qualitativement le caractère stratégique de ces ressources immatérielles, réel leviers de compétitivité.

Ces ressources, souvent exclues du bilan de l’entreprise, peuvent se regrouper en trois grandes catégories :

  • Les ressources humaines
  • Les ressources relationnelles : relations avec les actionnaires, partenaires, clients, fournisseurs, … qui impactent notamment l’image de marque.
  • Les ressources structurelles ou organisationnelles : la gouvernance, les processus, outils, méthodes, le système d’information, la propriété intellectuelle.

Goodwill / BadWill

Le goodwill (appelé aussi survaleur1 ou écart d’acquisition) représente la différence entre l’actif net du bilan d’une entreprise et sa valeur de marché ; ou encore : le goodwill est un écart d’acquisition correspondant à l’excédent du coût d’acquisition, lors d’une prise de participation ou d’une fusion, sur la quote-part de l’acquéreur dans la juste valeur des actifs et passifs identifiables (selon la norme internationale IFRS 3). C’est donc la différence entre la valeur d’achat et la valeur économique de l’entreprise, et cette survaleur est considérée comme valorisant un avantage futur (des synergies, par exemple) qui découlera du rachat.

C’est un excédent inscrit en immobilisation incorporelle engendré lors de mouvements stratégiques sur le périmètre de l’entreprise. Le goodwill n’est pas calculé avec une approche cumulative des données concernant le capital immatériel, sauf à vouloir en avoir une approximation tactique. Le goodwill n’a pas pour vocation de représenter tout le capital immatériel dans le bilan, mais plus de rapprocher l’actif de sa valeur de marché.

L’écart entre le prix d’acquisition d’une société et sa valeur économique peut-être positif (goodwill) ou négatif (badwill).